Des réseaux pour les territoires de vie : options et questions pour une discussion communautaire
Un réseau APAC est un réseau d’individus, de communautés et d’organisations qui sont prêts à collaborer et échanger des conseils et un soutien par les pairs sur différents sujets concernant les territoires de vie (par exemple les pratiques, les politiques, les tendances, les menaces, les opportunités, les ressources…).
…quelques options pour la mise en réseau :
- Le groupe de travail : il s’agit d’un réseau informel dans lequel les gardiens du territoire de vie, les organisations alliées et les activistes et experts individuels se réunissent périodiquement pour partager des idées et travailler sur des préoccupations communes.
- La coalition ou la plateforme : il s’agit de réseaux plus formels qui se consacrent à un objectif commun, notamment en abordant des problèmes spécifiques et urgents (par exemple une coalition contre une menace imminente d’accaparement de terres ou une plateforme de soutien à une politique nationale spécifique).
- Le réseau de soutien et d’examen par les pairs au sein des territoires de vie : il s’agit de mécanismes de soutien mutuel et qui veillent à ce que les communautés gardiennes fassent des propositions significatives aux registres nationaux ou internationaux de territoires de vie. Le réseau convient de règles et de processus pour les propositions qui sont appuyées et examinées par des pairs.
- L’association ou la fédération : il s’agit d’organisations formelles, comme une association ou une fédération, qui représentent les intérêts communs des gardiens des territoires de vie. Ce modèle, plus que d’autres, permet à un réseau de recevoir et d’utiliser des ressources importantes. Il fournit également une représentation de confiance lorsqu’il interagit avec d’autres, comme les gouvernements régionaux ou nationaux.
Quel que soit le type de réseau, il est important que le choix vienne d’un besoin ressenti par les communautés et qu’il réponde à ce besoin et aux préoccupations et priorités communes.
Si un réseau de territoires de vie n’existe pas encore dans une région ou un pays spécifique, l’organisation d’une réunion entre les représentants des gardiens communautaires des territoires de vie est un moyen efficace de démarrer. La réunion donne l’occasion aux gardiens d’écouter les besoins et les idées des autres et d’établir un terrain d’entente, souvent basé sur des menaces et des opportunités communes reconnues. Au fur et à mesure que les communautés de gardiens et leurs partenaires identifient des besoins communs et de potentielles activités conjointes pour répondre à ces besoins, ils peuvent décider de développer une collaboration permanente sous forme de réseau.
Certains réseaux sont flexibles et relativement informels. D’autres sont formels et soigneusement conçus pour s’adapter à un contexte spécifique ou aborder une question particulière. Tous les réseaux devraient pouvoir bénéficier à leurs membres individuels, mais beaucoup parviennent à atteindre des objectifs plus larges. Les priorités des membres, leur contexte, leurs ressources et leurs capacités peuvent contribuer à déterminer l’approche de mise en réseau la plus appropriée.
Traduction : Ulrich Douo