D’autres l’ont fait…venez voir !

Lisez ces histoires de comment des stations de radio ont renforcé les actions en Amazonie péruvienne et au Sénégal, et explorez de nombreux exemples de vidéos participatives !

Tuntui Wampis sensibilise et renforce l’action du territoire de vie des Wampis

En raison du manque d’infrastructure de communication sur le territoire Wampis, la radio est essentielle pour transmettre les salutations entre familles et amis vivant dans des communautés éloignées, et pour informer de l’actualité locale, nationale et internationale.

Tuntui Wampis est gérée par deux professionnels de la communication Wampis, formés de l’autre côté de la frontière, en Équateur, grâce à l’alliance des Wampis avec la fédération Shuar voisine, qui a géré une radio pendant plusieurs années. L’achat d’une tour de transmission et d’équipements a été possible grâce au soutien de l’ONG partenaire IWGIA ainsi qu’aux conseils techniques de l’agence de presse autochtone SERVINDI basée au Pérou. Après des problèmes liés à un approvisionnement en électricité peu fiable, le transmetteur fonctionne aujourd’hui à l’énergie solaire et a étendu son réseau de distribution jusqu’aux villages dans un rayon de 60 km. Depuis 2019, la station de radio dispose aussi d’une connexion à internet par satellite.

Tuntui Wampis est donc un atout précieux pour les Wampis dans l’exercice de leur autonomie en matière de communication, en répondant au besoin de la Nation Wampis de se tenir informée des activités de ses représentants et d’avoir une source d’informations générales, indépendantes et culturellement intéressantes. Actuellement, l’objectif du gouvernement Wampis est de renforcer davantage le rôle de la radio en tant que centre médiatique communautaire. Les jeunes Wampis seront formés au journalisme et à la communication afin de produire leurs propres programmes de radio, ainsi que des vidéos, et les diffuser via leurs réseaux sociaux, ce qui est essentiel pour rester connectés avec les étudiants et les migrants ayant quitté le territoire.

 

Kawawana : sensibiliser et renforcer l’action au bénéficie des territoires de vie grâce à la radio locale

Un programme de radio local en langue Djola s’est révélé très utile pour le territoire de vie Kawawana mais contrairement à l’expérience péruvienne, les pêcheurs Djola en charge du programme Kawawana n’ont pas de radio locale à leur disposition et doivent chercher des financements pour acheter du temps d’antenne. De 2010 à 2020, les programmes ont été rares et sporadiques…mais toutefois très efficaces. Les programmes Kawawana durent généralement une heure et permettent aux auditeurs d’appeler et de poser leurs questions ou partager leurs commentaires immédiatement en « direct ». Ils sont menés par des personnes qui connaissent bien l’histoire du territoire de vie et les éléments propres à son développement, son plan de gestion, sa structure de gouvernance, ses activités de surveillance, ses infractions et rétributions dues aux d’infractions, etc. Les questions, réponses et explications doivent être très concrètes et spécifiques pour que le programme ait du sens aux yeux de ses auditeurs locaux. Globalement, selon les gardiens de Kawawana, les programmes de radio ont considérablement renforcé la visibilité du territoire de vie et encouragé d’autres communautés à les imiter et établir leurs propres territoires de vie. Ici un exemple de programme de radio interactif.

Renforcer la communication grâce à la vidéo participative

Les récits participatifs avec images et vidéos sont également un outil de communication puissant. Depuis plus d’une décennie, le Consortium APAC promeut la réalisation de récits sur les territoires de vie sous forme de vidéos et de photos, qui peuvent être visionnés sur son site internet. Cliquez sur le nom des pays pour voir des exemples venant du Népal et de la Vallée de Tsum ; d’Iran ; du Niger ; de République Démocratique du Congo (1) et (2) ; du Cambodge ; d’Inde ; des Philippines ; de Birmanie/ Myanmar ; d’Équateur ; d’Indonésie ; du Sénégal ; du Kenya ; d’Espagne (1) et (2) ; de Bolivie ; du Chili… Bien que les approches varient selon les vidéos, toutes ont contribué à la conscience de soi et à l’unité au sein des communautés gardiennes.

Vous pouvez également lire ici l’histoire d’une alliance panafricaine, qui a utilisé la vidéo participative comme outil de partage d’informations relatives à ses territoires de vie.

Traduction : Laura Goudrias