Célébrer l’engagement envers le territoire de vie : questions pour une discussion communautaire

Une célébration peut mettre en lumière ce que la communauté a réalisé et ce qu’elle souhaite réaliser encore, en générant de la fierté et une nouvelle énergie, et en exprimant explicitement l’engagement collectif à conserver un territoire de vie. Les célébrations sont essentielles pour placer la mémoire commune, la conscience de soi et l’unité au centre de la vie communautaire.

… que voulons-nous célébrer, et pourquoi ?

  • Notre vision commune et notre engagement en faveur du territoire de vie devraient-ils être marqués par une cérémonie ou un autre événement avec la participation de l’ensemble de la communauté ?
  • Quels seraient les résultats positifs souhaités de cette célébration ? Y aurait-il des problèmes potentiels à organiser une célébration ? Si des problèmes potentiels existent, que pouvons-nous faire pour les pallier ?
  • Quel type d’événement serait approprié — par exemple une cérémonie traditionnelle, intégrant éventuellement des éléments spirituels ? Un événement « moderne » avec des discours et des signatures ? Une approche mixte ? Un événement élaboré avec divers éléments (nourriture et boissons, chants, danses, expositions d’art, foire de produits naturels du territoire de vie, etc.) ?
  • Quels termes utiliserons-nous pour désigner notre territoire de vie et notre communauté gardienne ? Avons-nous un nom spécifique pour le territoire — déjà discuté et largement accepté par l’ensemble de la communauté — qui pourrait être réaffirmé et largement utilisé ? (Voir aussi #Agir & Communiquer)
  • Comment allons-nous organiser la célébration pour s’assurer d’atteindre les résultats souhaités ? Par exemple devons-nous partager des informations ou une déclaration sur notre vision de l’avenir désiré ? Devons-nous partager une déclaration sur notre reconnaissance autonome en tant que gardiens, par exemple l’engagement, la charte ou les principes et critères que nous avons adoptés ? Si tel est le cas, qui devrait prononcer ces déclarations — les anciens de la communauté, les jeunes, l’organe de gouvernance du territoire de vie ? Devrions-nous inclure dans le programme une discussion sur les documents officiels qui reconnaissent notre communauté comme gardienne du territoire ?

… comment organiser la célébration ?

  • Si nous organisons une célébration, quand devrait-elle avoir lieu ? Doit-elle coïncider avec un jour de marché ou un jour férié ? Devrions-nous célébrer après une marche collective sur le territoire, comme cela se fait dans de nombreuses cultures traditionnelles ? Si oui, quelle saison et quelle période conviendraient le mieux ?
  • Tous les membres de la communauté devraient-ils y participer ? Quel rôle les aînés devraient-ils jouer ? Les jeunes ? Les femmes ? Les hommes ? Les enfants ?
  • Qui devrait être invité à se joindre à la célébration (uniquement notre communauté ou également d’autres communautés, les autorités étatiques, les alliés, etc.) ?
  • Qui devrait organiser la cérémonie ? Certaines personnes peuvent-elles se porter volontaires pour s’en charger ?
  • Qui devrait apporter son soutien à l’évènement (en donnant du temps, des fonds, de la nourriture, des boissons, de la musique ou d’autres contributions) ?
Note

Il n’y a pas de « meilleur moment » : une célébration tenue dans un contexte de menaces accrues ou de nouvelles opportunités peut réaffirmer la vision de la communauté et générer de l’énergie pour l’action. Une célébration qui a lieu après l’élaboration d’un plan d’action concret pour matérialiser la vision partagée qui a été convenue peut susciter la volonté de s’engager et d’agir (voir aussi #Agir & Communiquer).

Traduction : Tojonirina Randrianarivelo