Activités de plaidoyer : les leçons apprises

Dans le cadre d’un processus de renforcement autonome, le réseau national APAC doit examiner attentivement quels types de politiques, sociales, juridiques ou autres, et quelles formes de reconnaissance et de soutien sont appropriés dans son contexte. Il est particulièrement important que les communautés gardiennes des APAC ne se décident pour une forme spécifique de reconnaissance et de soutien qu’après avoir exploré, avec le maximum d’informations et en toute transparence, les avantages et les risques des différentes options possibles, sous l’autorité et la responsabilité de leurs représentants légitimes. Une reconnaissance et un soutien appropriés peuvent aider les communautés à garantir et à exercer leurs droits et responsabilités collectifs sur leurs territoires de vie. Cependant, une reconnaissance et un soutien inappropriés et inadéquats peuvent être préjudiciables et entraîner une influence et des impacts non désirés.

Diverses communautés de gardiens qui plaident ensemble sont plus fortes et ont plus de chances d’obtenir gain de cause. Elles peuvent également souhaiter le soutien de partenaires. Des mouvements nationaux pour les droits fonciers, les droits des paysans et les droits des Peuples Autochtones peuvent être de puissants partenaires pour les communautés gardiennes des territoires de vie, tout comme peuvent l’être des organisations de la société civile et des mouvements pour la conservation de la nature, les moyens de subsistance durables et les droits de l’homme en lien avec l’environnement. Quant au choix de s’engager avec des partis politiques et comment le faire, il revient à chaque réseau APAC d’en décider, en faisant appel à son bon sens.

Tout médiateur travaillant avec le réseau APAC expliquera probablement que les initiatives de plaidoyer réussies ont un objectif clair et bien argumenté (par exemple une modification spécifique de la politique ou le financement d’un projet défini) et sont soutenues par des exemples concrets et positifs, un budget alloué et une circonscription aussi unie et diverse que possible. Notez qu’un médiateur peut également établir un contact avec une ou plusieurs personnes ou organisations ayant des compétences juridiques. L’idéal est que tout plaidoyer spécifique soit soutenu par au moins une organisation de la société civile ayant des compétences juridiques et soit capable de proposer des stratégies et des solutions juridiques, de déposer des demandes, de faire le suivi de cas spécifiques, d’aider à résoudre les problèmes et les conflits liés à la terre et aux ressources, d’encourager la reconnaissance d’APAC spécifiques, d’offrir une protection des droits collectifs lorsqu’ils sont menacés, et de former les membres de la communauté aux compétences juridiques nécessaires. 

Note

L’objectif du plaidoyer dépendra du contexte, de la vision et des besoins des personnes concernées. Consultez ces documents de référence pour plus d’informations (seulement en anglais) :

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En conclusion, le plus grand avantage d’un plaidoyer commun est la capacité de construire une masse critique en faveur du changement dans un pays donné.  C’est une des leçons apprises par les Membres et partenaires du Consortium APAC :

  • Tout le monde a le pouvoir de défendre une cause ; aucune communauté gardienne ne devrait avoir peur de chercher une reconnaissance et un soutien appropriés pour son territoire de vie… Mais le faire avec d’autres communautés et partenaires est d’une grande aide.
  • Le plaidoyer est plus puissant lorsque divers réseaux et alliés proposent les mêmes changements de politique et lorsque ces changements bénéficient du soutien de nombreux acteurs de la société civile